Actuellement je suis souvent dehors pendant que la météo n’est pas trop mauvaise, maintenant que j’ai un peu plus de temps libre je vais pouvoir essayer de remettre un peu d’ordre. Cela commence par la taille de quelques arbres qui avaient pris un peu d’importance, une fois au sol il faut encore les débiter et broyer les branches pour diminuer le volume. Alors j’avais quelques branches de sureau de tailles honorables et dont je vais essayer de faire quelques choses, en Lozère ils appellent cela un Bouffadou.
C’est un tube originellement en bois de sureau facile à percer dans son axe central. Indispensable pour raviver les braises ou allumer un feu sans se brûler les moustaches ou soulever les cendres.
Histoire légendée (Lozère) en attendant les photos dans quelques jours.
Bouffanelle était une sorcière, au temps où, dans les grandes forêts du Gévaudan, il nous en restait quelques-unes. Sorcière, avec une spécialité : le bâton du diable.
Elle avait coupé un jeune bouleau de bois blanc, en avait enlevé l’écorce et l’avait creusé pour en faire un tuyau de bois. Il lui suffisait alors, ams tram gram pic et pic et colégram, de souffler dans le tube et, à l’autre extrémité, apparaissait un diablotin dans sa culotte rouge ; un petit bonhomme rempli de malices et qui, tant que durait le souffle de la sorcière dans le chalumeau, dansait la danse du diable.
Dans les veillées, dans les fêtes votives, dans les kermesses paroissiales, au dessert des repas de noces, avec son bâton du diable, Bouffanelle faisait un tabac. A tel point, que cela suscita la convoitise de beaucoup. Certains allèrent dans la forêt, coupèrent de jeunes bouleaux, en fabriquèrent des sarbacanes dans lesquelles ils soufflèrent de tout leurs poumons. Avaient-ils oublié la bonne formule ? N’avaient-ils pas l’âme assez sorcière ?
Aucun diable n’apparaissait au bout du tube et les apprentis sorciers en étaient pour leur honte. Cependant, par ce simple bâton creux, la fortune arriva à l’un d’eux : Bouffarel, de la paroisse de Bouffassol.
À la veillée, devant le feu de l’âtre, pour la centième fois, Bouffarel soufflait dans son tuyau. Sans résultat.
Minuit approchait. Le feu s’était éteint peu à peu ; et, parmi les cendres, quelques braises timides clignaient de l’œil avant de s’endormir. Soufflant toujours, Bouffarel approcha, sans le faire exprès, l’extrémité du tube des braises qui subitement, se réveillèrent. Le souffle de l’homme, par l’intermédiaire du bâton creux, leur avait rendu la vie. Et, sous les yeux étonnés du faux sorcier, un feu tout neuf se mit à danser dans le foyer. Bouffarel venait d’inventer l’appareil à rallumer le feu sans se brûler les moustaches. Né de la sorcière Bouffanelle, mis au point par Bouffarel, on l’appela : le » Bouffadou « .
Sources : http://www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr
Voila j’ai gardé trois belles branches assez droite pour en faire des rallumes feu, pour ce qui est de la moustache elle ne craint rien puisque je n’en ai pas (j’en ai eu une durant mon service militaire et il y a quelques années pour Movember).
Il me reste à vider la moelle des tubes et ce n’est pas le plus facile dans une branche de 70cm de long.
Une histoire bien sympathique! J’ai bien un petit soufflet à portée de main, mais ne m’en sers jamais, car je veille à ce que le feu ne « crève » pas en l’alimentant régulièrement. Les poêles ont chacun leur personnalité, et demandent plusieurs années d’apprivoisement pour fonctionner parfaitement.
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Je dois dire que je maîtrise assez bien la cheminée et je l’ai apprivoisée, je vais fabriquer ce bouffadou pour le plaisir plus que pour son utilité. Il faut encore que j’arrive à vider la moelle.
A pluche.
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Et boufarik ? Est-elle incluse dans la légende ?
Très bonne journée à toi
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Ni Boufarik, ni Tataouine.
A pluche.
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Quel suspens…mes origines lozériennes te disent merci d’avance.
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Bon c’est pas gagné car je fais tout avec les moyens du bord, j’ai réussi à traverser avec un morceau de fil de fer mais un gros bouchon s’est formé, je vais devoir faire autrement, c’est à dire sortir ma petite forge pour chauffer un morceau de fer à béton.

A moins que la nuit me porte conseil et que je trouve une autre solution.
A pluche.
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