Même si le remembrement a eu sa période de gloire lors de la grande modernisation de l’agriculture des années cinquante aux années quatre vingts, il serait faux de dire qu’il est fini, tellement la destruction des haies et l’agrandissement des parcelles agricole se poursuit de nos jours.
La loi qui a instauré le remembrement en France date de 1941 mais c’est en 1954 qu’apparaît, dans un décret, le terme d’« aménagement foncier » associé au remembrement. Destinées à favoriser les gains de productivité dans l’agriculture, les opérations de remembrement visaient à regrouper les parcellaires dispersés des exploitations, à faire disparaître les gênes, obstacles à la mécanisation (bosquets, haies).
L’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS), devenu l’office français de la biodiversité (OFB), recensait la disparition de 750 000 km de haies vives, arrachées sous l’effet conjoint du remembrement agricole et du déclin de l’activité d’élevage au profit de la céréaliculture intensive.
Qui n’a jamais entendu parler de ce fameux remembrement, une fameuse initiative politico-industrielle qui eut pour première acte la destruction massive de millions de kilomètres de haies à travers le pays.
Alors que je revenais de ma petite balade forestière quelle surprise de voir ces kilomètres de haies fraîchement replantées.

Haies.

On en voit également par ici … rarement encore.
Belle journée à toi, Anatole.
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C’est une nouveauté aussi par chez nous, je pense que le lien en bas de billet y est sans doute pour quelque chose.
https://agriculture.gouv.fr/francerelance-50-meu-pour-planter-7-000-km-de-haies-en-2-ans
A pluche.
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Maintenant, arracher une haie est soumis à autorisation, et l’opération doit être compensée par la plantation d’une haie équivalente ailleurs. Voir ici:
https://www.loire.gouv.fr/quelle-reglementation-pour-ma-haie-en-tant-qu-a8741.html
Reste à savoir comment ces dispositions sont appliquées, et si les sanctions prises à l’égard des contrevenants.
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Là, il n’y en avait pas de haie comme sur la N151 en direction de Bourges où elles ont poussées cette année, ici c’est sur la route de Feux sortie de Sancergues.
A pluche.
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Je ferai attention lors de mon prochain passage par là. En tous cas, excellente initiative!
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On n’arrête pas le progrès, comme on n’arrête pas la connerie, d’ailleurs…
» Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais
Hélas, seul le libéralisme s’empare du progrès afin de servir ses intérêts, c’est à dire s’accaparer de tout aux dépends de l’humanité… Aucune instance n’existe pour empêcher cette accaparation à mauvais escient…
Dans le cas d’espèce du milieu agricole, c’est ce libéralisme qui a poussé le remembrement par la mise en concurrence au moins cher, au plus productif ! Mais l’humanité parfois, reprend le dessus en voyant les dégâts considérables que les intérêts des uns font sur ceux qui essayent de survivre, en condamnant l’humanité aux effets dévastateurs de la nature…
Très bonne journée
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C’est pour cette raison que le titre du billet « retour en arrière » a été choisi, on se rend compte des années plus tard de nos erreurs et on tente de les réparer.
A pluche.
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Tu me fais penser à » retour vers le futur « …
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Le problème est de mettre plusieurs essences dans ces haies pour recréer toute la biodiversité que l’on a détruit…ça fait un peu stérile leur truc, là.
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Il y a plusieurs essences dans cette haie pour ce que j’ai pu en voir, sans doute quelques arbustes fruitiers parmi eux. Replanter des haies c’est de toute façon une bonne idée pour la fixation des terres, des dégâts du vent, pour la faune sauvage et puis c’est quand même plus joli qu’une terre uniforme.
A pluche.
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Sans subventions publiques, je doute que les propriétaires auraient eu le courage de les récréer. Les talus sont reconstruits par chez moi. Timidement, avec l’appui des instances publiques locales. Tant mieux. J’ai un attachement pour le talus. J’ai récemment créer un jardin en plateaux, avec des mini-talus pour séparer chaque niveau. Le talus, c’est la vie.
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C’est certain qu’avec l’aide du gouvernement c’est plus facile.
Chez nous pas de talus mais un gros tas de feuilles avec un pensionnaire dessous, peut-être un ours brun ?
ou un hérisson ?
A pluche.
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C’est heureux que l’on se rende compte qu’il faut revenir à certaines choses telle que celle-ci.
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Les anciens n’étaient pas plus bêtes que nous, l’avantage c’est qu’ils n’avaient toutes les technologies ni l’appât de la surproduction.
A pluche.
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