Aglaé.

Depuis quelques jours maintenant, j’ai fait la connaissance d’une charmante amie, je ne sais si c’est parce qu’elle a de longues jambes enveloppées d’un fuseau noir en soie ou si cela vient de son extraordinaire jeu de jambes, mais j’ai craqué pour elle.
Pour le moment je suis dans la phase d’approche et pour ne pas dévoiler trop vite mon intention je prends le temps de bien l’observer, c’est un peu craintive qu’elle me voit arriver le matin et courre se réfugier pour mieux m’épier.
Je ne sais pas encore son nom, mais Aglaé semble bien lui convenir.
Ce qui m’inquiète un peu c’est qu’elle semble posséder 8 yeux, et j’ai compté au moins 8 pattes aussi, c’est bien trop pour un seul homme vous ne trouvez pas ?.
Et puis à vue d’œil, il n’est pas certain que ce soit une femelle.
Enfin, moi je vous le dis, cette belle brune en bas de soie noir est devenue mon amie, c’est vrai qu’elle n’a pas demandé de s’installer dans la maison mais comme elle ne fait pas de bruit, je peux la laisser vivre avec nous tant qu’elle ne vient pas nous chatouiller les oreilles.
Je vous le dis cette araignée est de belle taille, elle m’attend tous les matins dans la cuisine et se joue de moi, mais j’aime les animaux et je ne veux pas la tuer, alors tant que je ne pourrais l’attraper, je la laisserais courir dans la maison.

En 2008 j’avais écrit ce petit texte et j’ai envie de vous le partager une nouvelle fois.

Finalement l’histoire s’est bien terminée, j’ai réussi à attraper l’intrus mais depuis bien d’autres visiteurs ont fait des visites surprises.

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Hache Talabot…

Joseph Léon Talabot né le 5 février 1796 à Limoges (Haute-Vienne) et décédé le 23 septembre 1863 à Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise) est un maître de forges français, député de la Haute-Vienne de 1836 à 1848.
Il fonde et dirige la société « Léon Talabot et Cie », devenue Société des Hauts-Fourneaux, forges et aciéries du Saut-du-Tarn en 1881.

Sources: Wikipédia.

Ma dulcinée est revenue de la bibliothèque avec cet engin dans les mains, on lui a dit: « Vous donnerez cela à Anatole »

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A première vue c’est une cognée d’abattage, le manche est un peu vermoulu mais le tranchant en bonne état, elle n’a pas du servir beaucoup, c’est vrai que maintenant il n’y a plus beaucoup de bûcheron qui utilise ce genre d’engin.

Cet après midi, j’ai brossé la bête et je me suis aperçu qu’elle avait une signature.

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Jean-Marie si tu regardes cet article, c’est pour toi, l’année prochaine pour faire le bois on va bien rigoler, j’aurais sans doute refait un manche.

La croix Saint Marc.

Je pensais avoir fait un petit article sur la Croix Saint Marc mais je pense que c’était avec l’ancien blog qui n’existe plus.

J’en ai appris un peu plus sur cette croix en lisant un petit document d’une sortie littéraire organisée dans notre petit village.

Cette Croix reste liée à la famille Martin du Gard et fut l’objet d’une polémique enflammée qui dura de 1904 à 1907.

Il faut tout d’abord se resituer dans le contexte de l’époque :

1905 : la loi de séparation de l’église et de l’Etat adoptée en juillet. Le Président de la République est alors Emile Loubet. Mais depuis de nombreuses années, cette séparation fait l’objet de bien des projets et propositions de loi, Gambetta l’avait mise dans son programme de gouvernement des radicaux dès 1869. Les esprits ont eu le temps de s’échauffer !

Cette loi proclame la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Elle prévoit aussi un inventaire estimatif des biens mobiliers et immobiliers des anciens établissements de culte et des fabriques qui géraient les paroisses. Les cathédrales deviennent propriétés de l’Etat et les églises paroissiales propriétés des communes.

Dès février 1906, l’application de cette loi donne lieu à des émeutes notamment lors des inventaires avec ouverture des tabernacles (profanation du sacré). Certains historiens n’hésitent pas à dire que la France était au bord de la guerre civile et qu’il faudra attendre la première guerre mondiale pour que la question religieuse soit reléguée au second plan.

Mais revenons à la Croix de Saint-Marc. Elle fut érigée sous le premier Empire ou sous la Restauration. Elle est en tout cas mentionnée sur le cadastre de 1829 mais de l’autre côté de la route, sur un terrain qui appartiendra à… M. Martin du Gard

1904 : en cette période troublée, un vent anticlérical souffle sur la commune. Le maire et son le conseil municipal interdisent les processions religieuses sur la voie publique et les manifestations cultuelles extérieures puis décident d’enlever les croix qui existent sur le territoire de la commune.

Novembre 1904 : le conseil municipal vote la démolition de la Croix de Saint-Marc. Apprenant cela, Paul Martin du Gard fait rédiger une requête par l’huissier du Tribunal civil de Sancerre afin d’informer le maire de Sancergues qu’il s’oppose à cette démolition et que «  dans le cas où M. le Maire passerait outre à la présente défense et violerait la propriété du requérant en détruisant le monument qui y était élevé, le requérant se pourvoirait devant tous les tribunaux compétents en réparation du préjudice causé, dommages et intérêts et même reconstruction du monument qui aurait été détruit »

La municipalité ne tient nullement compte de l’avertissement et fait démolir la croix dès le mois suivant. Il s’ensuivra trois années de procès qui se termineront en 1907 par un arrêté préfectoral. Celui-ci précise que la croix sera reconstruite par M. Martin du Gard, à ses frais, non pas à l’emplacement où elle était édifiée auparavant mais de l’autre côté de la route. A titre de compensation, la moitié de l’ancien chemin des Points est cédée par la Commune à M. Martin du Gard. Il est signalé que cette partie est devenue sans utilité (pour la commune) par suite du passage de la ligne de chemin de fer.

Détail amusant : le curé qui desservait Sancergues pendant cette affaire portait un nom prédestiné : il s’agissait du curé… Lacroix.

Vous trouverez le texte dans promenade littéraire-2018

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Le patient chez le psychiatre.

Une petite histoire pour changer des recettes de cuisine.

– Docteur, j’ai un problème. Tous les soirs, quand je suis au lit, j’ai l’impression qu’il y a quelqu’un caché dessous.
Alors, je me relève pour regarder sous le lit, et, bien sûr, il n’y a personne. Je me recouche, mais au bout d’un moment,
je me dis que je n’ai peut-être pas bien regardé.
Alors je me relève pour vérifier de nouveau, sans résultat bien entendu.
Bref, j’ai beau me dire que c’est idiot, je ressens toujours le besoin de m’assurer que personne n’est caché sous le lit.
Docteur, tout ça me pourrit la vie, pouvez-vous faire quelque chose ?

Le psychiatre : – Hum… Je vois… obsessionnel compulsif… Comptez quatre ans d’entretiens de psychothérapie, à raison de trois séances par semaine, et je vous guéris de votre obsession.
Le patient : – Euh… Combien ça va me coûter, Docteur ?
Le psychiatre : – 60 € par séance. Donc, 180 € par mois, 2160 € par an et donc 8700 € au final.
Le patient (songeur) : – Euh… je crois que je vais réfléchir…

Six mois plus tard, le psychiatre rencontre le type dans la rue, par hasard : –
Alors ? Pourquoi n’êtes-vous jamais revenu me voir ?
Le patient : – 8700 € ? Mon livreur de pizza a résolu mon problème pour seulement 30 €
Le psychiatre (vexé) : – Votre livreur de pizza ?? Vraiment ?? Et comment a-t-il fait ?
Le patient : – Il m’a conseillé de scier les pieds de mon lit !!

Bonne journée, docteur !

Vous l’aurez compris parfois le gaulois réfractaire qui a traversé la route pour trouver du boulot peut encore vous surprendre.

La ville de Loches.

Je viens de passer quelques jours en Touraine, entre les averses, les orages,  il nous restait encore quelques moments pour faire des photographies de cette petite ville de Loches.

Loches constitue l’une des forteresses médiévales les mieux conservées d’Europe.
Construite au bord de l’Indre, elle doit son existence à un éperon rocheux dominant la vallée, premier lieu d’implantation.

Loches est citée pour la première fois au VIe siècle par l’historien Grégoire de Tours, qui mentionne la fondation d’un prieuré par l’ermite Ursus (saint Ours). Un castrum gallo-romain existe alors avec certitude au sommet de l’éperon rocheux, sans que l’on puisse encore déterminer sa forme.

Vers l’an 900, la ville entre dans les possessions angevines. Durant plus de trois siècles, les comtes d’Anjou, bientôt rois d’Angleterre, font de Loches une forteresse imprenable. De Foulques Nerra à Richard Cœur de Lion, en passant par Henri II Plantagenêt, les comtes d’Anjou ont été les bâtisseurs d’un ensemble fortifié exceptionnel encore en grande partie conservé : une tour maîtresse (donjon) et un palais comtal (disparu) aux dimensions presque inégalées ; une collégiale (actuelle église Saint-Ours) au profil unique ; une double ceinture de remparts protégeant l’ensemble du promontoire rocheux, munie de plusieurs portes fortifiées et de trois tours en amande monumentales.

Malgré ses atouts, la forteresse de Loches est prise en 1205 par le roi de France, Philippe Auguste. À partir de 1249 et jusqu’à la Révolution française, Loches détient le statut de ville royale, administrée directement par des gouverneurs. Du XIVe siècle au début du XVIe siècle, plusieurs rois de France séjournent à Loches (Charles VII, Louis XI, François Ier). La construction de logis royaux au nord de l’éperon rocheux, en remplacement de l’ancien palais comtal, en témoigne.

Dès le XIIIe siècle, une ville s’installe au pied de la forteresse, protégée à son tour d’une enceinte, dont deux portes subsistent. Au XVIe siècle, elle connaît une certaine prospérité, bénéficiant d’une situation importante sur la route commerçante de Paris en Espagne. Parallèlement, Loches est dotée de tous les grands services administratifs, judiciaires et financiers. À ce titre, elle tient un rôle majeur en Touraine, comparable au pouvoir d’Amboise et de Chinon. Enfin, la ville se dote de nombreuses constructions publiques et privées de style Renaissance, dont certaines constituent des exemples d’innovations exceptionnels pour l’époque, comme l’hôtel de ville, la tour Saint-Antoine et la Chancellerie.

Après la Révolution, Loches devient sous-préfecture, statut qu’elle conserve. Sous le Second Empire, elle s’équipe de plusieurs bâtiments publics comme le palais de justice, la gendarmerie ou les anciennes écoles de filles et de garçons.

Malgré les modifications subies au cours des siècles, la ville de Loches conserve encore une très grande partie de son héritage médiéval et Renaissance.

Sources : https://www.ville-loches.fr/

 

Le pigeonnier.

Je suis souvent en train de vous parler du pigeonnier qui va servir de local technique à la maison médicale, avant que celui-ci ne soit transformé je vais vous montrer quelques photographies, ne sachant pas comment tout cela va finir j’en garde quelques souvenirs.

Pour commencer un peu d’histoire autour des pigeons, pas nous bien entendu mais les volatiles.

L’intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en nichoirs appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. Ces boulins peuvent être en pierre, brique ou torchis et installés lors de la construction du colombier ou être en poterie (pots couchés, tuiles canal, diverses cases), en osier tressé en forme de panier ou de nid. C’est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier. Signe extérieur de richesse (le nombre de boulins étant proportionnel à la surface des terres exploitées), certains propriétaires rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup de terre afin de mieux marier leurs enfants, d’où l’origine possible de l’expression « se faire pigeonner ».

Au Moyen Âge et après, la possession d’un colombier à pied, construction séparée du corps de logis (ayant des boulins de haut en bas), était un privilège du seigneur haut justicier. Pour les autres constructions, le droit de colombier variait suivant les provinces. Elles devaient être en proportion de l’importance de la propriété, placées en étage au-dessus d’un poulailler, d’un chenil, d’un four à pain, d’un cellier… Généralement les volières intégrées à une étable, une grange ou un hangar, étaient permises à tout propriétaire d’au moins 50 arpents (environ 2,5 hectares) de terres labourables, qu’il soit noble ou non, pour une capacité ne devant pas dépasser suivant les cas 60 à 120 boulins.

Produisant un excellent engrais (la colombine), les pigeons étaient vus comme une catastrophe par les cultivateurs, en particulier au moment des semailles. Il était donc nécessaire d’enfermer les pigeons dans le colombier lors des semis agricoles, en obstruant les ouvertures du colombier.

Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de l’habitat paysan puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu’alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison soit indépendant d’elle. Toujours de dimension considérable, puisqu’il était censé ennoblir l’habitat, il s’élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons.

Sources : Wikipédia.

Ici nous avons un type de pigeonnier avec deux étages, le dernier étant celui qui abritait les oiseaux, une petite porte permettait d’y accéder sans doute avec une échelle.

Le premier étage servaient sans doute de volière, au milieu du mur effondré il y avait une petite porte en bois, j’y suis rentré une fois mais sans m’y attarder de peur de recevoir le plafond qui s’affaissait.

 

Ce qui m’intrigue, c’est cette sorte de meurtrière qui est bouchée, la poutre en acier devait soutenir la trappe de visite de la volière peut-être, ce pigeonnier ne compte qu’une seule ouverture ou sortie sur la façade sud. Au sommet du toit il y a un pigeon en terre cuite vernissé.

 

 

Le premier miracle.

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A la fin du livre, Gilles Legardinier nous demande de ne pas en dire trop sur le livre, donc il vous faudra le lire pour en savoir plus.

On peut quand même résumer ce roman sans en dévoiler trop.

Karen Holt est agent d’un service de renseignement très particulier.
Benjamin Horwood est un universitaire qui ne sait plus trop où il en est.
Elle enquête sur une spectaculaire série de vols d’objets historiques à travers le monde. Lui passe ses vacances en France sur les traces d’un amour perdu.
Lorsque le vénérable historien qui aidait Karen à traquer les voleurs hors norme meurt dans d’étranges circonstances, elle n’a pas d’autre choix que de recruter Ben, quitte à l’obliger.
Ce qu’ils vont vivre va les bouleverser.
Ce qu’ils vont découvrir va les fasciner.
Ce qu’ils vont affronter peut facilement les détruire…

Après un début qui ne m’emballait pas plus que cela, j’ai pris du plaisir à lire la suite, c’est drôle et bien écrit, l’auteur à fait des recherches et s’est bien documenté, vous passerez un bon moment avec Ben et Karen.

L’histoire vraie d’une héroïne oubliée.

1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d’aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladies et de malnutrition. Ici, tout le monde la connaît, les enfants l’adorent. Car Irena est un modèle de courage : elle n’hésite pas à tenir tête aux gardiens, à faire toujours plus que ce qu’autorise l’occupant nazi. Le jour où, sur son lit de mort, une jeune mère lui confie la vie de son fils, Irena se met en tête de sortir clandestinement les orphelins du ghetto. Pour que l’innocence soit épargnée de la barbarie, elle doit être prête à risquer sa vie.

Décédée en 2008, déclarée Juste parmi les nations en 1965, Irena Sendlerowa, résistante et militante polonaise, fut l’une des plus grandes héroïnes de la Seconde Guerre Mondiale, sauvant près de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. Et pourtant elle est oubliée des livres d’Histoire… C’est en lisant par hasard un article sur elle que Jean-David Morvan a eu le déclic : sa vie devait être racontée. Avec Séverine Tréfouël et David Evrard, il retrace sur trois albums le combat humaniste de cette « mère des enfants de l’Holocauste. »

Porté par un dessin d’une grande sensibilité, Irena réussit le tour de force de parler sans lourdeur d’un sujet fort, poignant et profondément actuel… Toucher, émouvoir, parler d’hier pour raconter aujourd’hui…

Si vous voulez en connaître un peu plus sur la véritable Irena

C’est une BD que j’avais réservée à ma bibliothèque préférée, le troisième tome devrait sortir en début d’année 2018.