Je suis souvent en train de vous parler du pigeonnier qui va servir de local technique à la maison médicale, avant que celui-ci ne soit transformé je vais vous montrer quelques photographies, ne sachant pas comment tout cela va finir j’en garde quelques souvenirs.
Pour commencer un peu d’histoire autour des pigeons, pas nous bien entendu mais les volatiles.
L’intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en nichoirs appelés boulins. Chaque boulin est le logement d’un couple de pigeons. Ces boulins peuvent être en pierre, brique ou torchis et installés lors de la construction du colombier ou être en poterie (pots couchés, tuiles canal, diverses cases), en osier tressé en forme de panier ou de nid. C’est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier. Signe extérieur de richesse (le nombre de boulins étant proportionnel à la surface des terres exploitées), certains propriétaires rajoutaient de faux boulins pour faire croire qu’ils avaient beaucoup de terre afin de mieux marier leurs enfants, d’où l’origine possible de l’expression « se faire pigeonner ».
Au Moyen Âge et après, la possession d’un colombier à pied, construction séparée du corps de logis (ayant des boulins de haut en bas), était un privilège du seigneur haut justicier. Pour les autres constructions, le droit de colombier variait suivant les provinces. Elles devaient être en proportion de l’importance de la propriété, placées en étage au-dessus d’un poulailler, d’un chenil, d’un four à pain, d’un cellier… Généralement les volières intégrées à une étable, une grange ou un hangar, étaient permises à tout propriétaire d’au moins 50 arpents (environ 2,5 hectares) de terres labourables, qu’il soit noble ou non, pour une capacité ne devant pas dépasser suivant les cas 60 à 120 boulins.
Produisant un excellent engrais (la colombine), les pigeons étaient vus comme une catastrophe par les cultivateurs, en particulier au moment des semailles. Il était donc nécessaire d’enfermer les pigeons dans le colombier lors des semis agricoles, en obstruant les ouvertures du colombier.
Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de l’habitat paysan puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu’alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison soit indépendant d’elle. Toujours de dimension considérable, puisqu’il était censé ennoblir l’habitat, il s’élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons.
Sources : Wikipédia.
Ici nous avons un type de pigeonnier avec deux étages, le dernier étant celui qui abritait les oiseaux, une petite porte permettait d’y accéder sans doute avec une échelle.
Le premier étage servaient sans doute de volière, au milieu du mur effondré il y avait une petite porte en bois, j’y suis rentré une fois mais sans m’y attarder de peur de recevoir le plafond qui s’affaissait.
Ce qui m’intrigue, c’est cette sorte de meurtrière qui est bouchée, la poutre en acier devait soutenir la trappe de visite de la volière peut-être, ce pigeonnier ne compte qu’une seule ouverture ou sortie sur la façade sud. Au sommet du toit il y a un pigeon en terre cuite vernissé.