Les hétéroptères sont un sous-ordre des hémiptères. Ils sont caractérisés par un appareil buccal de type piqueur-suceur, deux paires d’ailes, les ailes postérieures membraneuses et les antérieures partiellement cornées, des antennes longues. Plus de 30 000 espèces connues dans le monde, généralement désignées sous le nom de punaises, qu’elles soient terrestres ou aquatiques.


Les insectes jouent un grand rôle dans les pays d’Afrique australe comme le Botswana, le Mozambique, le Zimbabwe, la Zambie et l’Afrique du Sud, non seulement en tant que source de protéines, mais aussi comme friandises culturelles traditionnelles.
Si les chenilles, les sauterelles et les termites sont des denrées nutritives bien connues, le menu peut en comporter beaucoup d’autres, dont la punaise comestible.
Dans certaines cultures, les punaises servent à donner du goût aux ragoûts. Parfois, on les mange pour elles-mêmes. La punaise comestible, appelée thongolifha, est une manne hivernale. Contrairement à la chenille, ou masonja, qui s’enterre pour hiberner avant de se métamorphoser en papillon de nuit, la thongolifha passe l’hiver à l’état adulte et ne s’enterre pas. On peut donc la récolter mature en plein hiver, quand les autres sources de nourriture se font rares. A partir d’une étude réalisée en Afrique du Sud sur un groupe de huit femmes chargées de la collecte, il apparaît que les punaises comestibles sont récoltées à l’aube, quand il fait encore frais et qu’elles sont moins
mobiles. Quand la chaleur du jour commence à monter, les insectes deviennent très vigilants et s’envolent dès qu’ils sont dérangés. On récolte les punaises à mains nues. Les sécrétions défensives de l’insecte laissent des traces orange caractéristiques. On se protège parfois les mains avec des sacs en plastique.
D’abord, il faut séparer les insectes vivants des morts. Les punaises vivantes sont alors placées dans un seau, puis on ajoute une petite quantité d’eau chaude avant d’agiter le tout avec une cuillère en bois. Cela pousse les insectes à émettre leurs phéromones d’alarme. Le nuage de sécrétions est parfois si violent qu’il pique les yeux. On reverse ensuite de l’eau chaude, puis on rince les insectes. On répète ce processus à trois reprises, avant de faire bouillir les punaises.
Si des insectes morts sont restés par accident au milieu des vivants, ils n’ont pas pu libérer leurs sécrétions défensives. On peut les identifier ultérieurement, leur ventre ayant été noirci par les glandes défensives. Impropres à la consommation, elles sont éliminées.
Une fois cuits, les insectes sont séchés au soleil. Cette préparation ne peut être appliquée qu’à des punaises vivantes. Dans le cas d’insectes morts, il faut retirer la tête. Puis on imprime une pression sur le thorax et l’abdomen en les serrant entre le pouce et l’index. Une glande d’un vert pâle translucide sort alors par le cou de l’insecte, qu’il faut éliminer. Les punaises sont consommées en amuse-gueule ou en friture, servies avec de la farine de maïs.
Sources: ICI
Ici, pas question de manger ces petites bêtes 😀