3.30 euros, la version deux.

La semaine dernière je me suis fabriqué une petite scie cadre en utilisant du bois vert, ce qui n’est pas pratique lorsqu’il faut faire des mortaises, et puis il y avait deux trois bricoles qui ne me convenaient pas vraiment, puis j’ai du temps libre et faire de la menuiserie cela me change du mètre cube de feuilles que je viens de déplacer.

Alors j’ai changé de matériaux, ce nouveau modèle est fait entièrement en charme, il reprend la technique du H, je me suis appliqué pour faire des tenons mortaises les plus jolis possible avec le matériel à ma disposition.

La première chose qui me dérangeait c’est l’extrémité de la lame qui dépassait.

Danger.

Ensuite les deux tenons mortaises n’étaient pas terrible, j’avais choisi la facilité mais pour plus de rigidité il faut faire mieux.

Bricolage.
Peut faire mieux.

Le montant transversale était peut-être un peu court, ces trois petits éléments ont été pris en compte pour ce deuxième essai.

Les deux exemplaires.

La scie de gauche est le deuxième essai.

Second essai.

Lors du premier exercice, j’avais fait un tenon mortaise rond, ce qui ne permettait pas de rigidifier l’ensemble, pour le deuxième j’ai fait du plat, ce qui limite le jeu.

Certains utilisent des cadres en tube et c’est vrai que c’est pratique et solide, mais fabriquer un outil de ses propres mains procure du plaisir qu’il ne faut pas mettre de coté durant cette période assez morose.

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La faucille de Klingenthal.

Au début du XVIIIème siècle, la France ne possède pas de manufacture en charge de la fabrication d’armes blanches et les achète à l’étranger. Louis XV décide la construction d’une manufacture royale et confie le projet à un Alsacien, Henri Anthès, propriétaire de forges et fonderies à Rothau.

La vallée de l’Ehn est choisie pour abriter cette fabrique du fait de la proximité des ressources nécessaires et de son cours d’eau indispensable pour fournir l’énergie à travers les moulins. Les premiers ouvriers sont « débauchés » de Solingen en Westphalie et les premières armes sont livrées en 1731.

La vallée de l’Ehn était alors inhabitée, et les premiers bâtiments qui voient le jour sont ceux de la manufacture, le rez-de-chaussée étant consacré à la fabrique et l’étage à l’habitat.
En 1840, Charles Louis Coulaux décide de produire des faux et faucilles au Klingenthal, pour la compte de la Société Coulaux et Cie de Molsheim. Il apporte des modifications au réseau hydraulique en ajoutant des petits réservoirs et en transférant les roues à augets à l’intérieur des ateliers. Les martinets d’affinage sont transformés en martinets étireurs de faux, et certaines aiguiseries en martinets platineurs de faux et de faucilles.

Sources: Klingenthal.

J’ai cette faucille depuis déjà pas mal d’années, je lui avais mis un manche rapidement bricolé et pour finir il y avait du ruban adhésif pour tenir l’outil, alors je me suis décidé à lui refaire quelque chose d’un peu plus joli.

Le vieux manche qui tenait avec du scotch.
Le nouveau manche avec sa rondelle acier.
Les deux réunis sur la même photo.
Le petit coq gage de fabrication.

Vous l’aurez compris cette petite faucille est un outil qui a été fabriqué au siècle dernier en Alsace dans la forge qui a vu Louis XV, la forge a cessé son activité en 1962 mais une association a été créée pour faire revivre le passé.

Encore une houe…

Durant la période de confinement j’ai fait un peu de rangement dans mon sous-sol, il y a encore du travail car je n’aime pas jeter et je préfère mettre de coté en attendant au cas où.

Alors j’avais déjà retrouvé une petite houe et je lui avais remis un manche et il y avait celle là qui attendait son tour, et puis l’autre jour je tombe sur un manche qui lui aussi ne savait pas quoi faire, comme le temps n’était pas engageant pour aller jardiner en plein air je me suis attaqué à remettre cela en état de fonctionnement.

Comme j’en avais parlé en 2015 tous ces outils ont une histoire plus ou moins longue et leur redonner vie c’est l’occasion de se souvenir des bons et des mauvais.

Houe.
Adaptation du manche.
En train de faire la sieste.

Vous l’aurez compris je n’ai que deux bras et je ne peux manier qu’un outil à la fois, mais donner une seconde chance à ces morceaux de métaux c’est un passe temps comme un autre.