L’escalier glissant…

C’est un escalier en pierre qui date du début du siècle dernier, autant dire qu’il en a vu quelques paires de chaussures et je vous laisse imaginer ce qu’il a vu d’autre ???
C’est un escalier qui monte et qui descend lorsqu’on le quitte, l’histoire que je raconte ci dessous m’est arrivé lorsque j’étais sur le point de le quitter.
Enfin toujours est-il que cette collection d’une douzaine de marches, agrémentée d’un palier en son milieu voit passer ma paire de chaussures « taille 42 » depuis environ 17 ans et jusqu’à lundi dernier nous avions toujours de bonnes relations. Mais ce lundi, je ne sais pas si ce sont les conditions météorologiques qui l’on mis dans cet état mais voila qu’il s’est rebiffé, il avait bien tenté une ou deux fois de me mettre au taquet mais sans résultat, c’était durant la mauvaise saison hivernal et j’avais mis cela sur le compte du verglas ou de la neige.
Mais maintenant c’est le printemps, comme les autres il aurait du retrouver sa bonne humeur, sa joie de vivre, ce jour là j’ai goûté aux plaisirs du triple Salto renversé, il a réussi à me coller au sol sur le dos du palier après m’avoir fait survoler 3 ou 4 marches, la chute a été malgré tout assez rapide.
Le choc plutôt rude, les conditions climatiques s’était joint à mon malheur pour rajouter un peu plus de plaisir sournois.
Je me suis redressé comme j’ai pu, regardant de tout coté pour savoir si quelqu’un n’avait pas été témoin de ma triste expérience, mais personne à l’horizon, j’aurais pu y laisser ma vie sans que personne ne vienne à mon secours et c’est à ce moment qu’on réfléchit et la question vous tourmente:
Que serait la vie, sans tous les aléas qui parcourent notre existence ?
Enfin je rassure mes lecteurs assidus, je suis bien en vie, je n’ai rien de casser et je n’ai pas perdu mon sens de l’humour, qui selon certains prend parfois des allures caustiques.

A pluche.

L’escalier en question est celui qui donne sur la rue de l’autre coté, l’histoire se passe en 2008 et j’avais déjà publié le texte à cette époque sur un autre espace.

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L’ensorceleur…

Avant de sévir sur WordPress.com j’écrivais quelques billets sur blog.fr, c’était surtout la grande période des coups de gueule d’Anatole et puis je postais quelques histoires plus ou moins vraies.

Il m’arrive de me plonger dans mes archives et de retrouver des billets qui me font rire, mais pas toujours 😦

C’était un de ces soirs ou la nuit sans crier gare vous plonge dans le noir sans que vous ne voyez le passage à niveau entre « chien et loup ».
C’était la semaine dernière, ou peut-être celle d’avant, toujours est-il que vers 19h30, un homme qui vend des légumes primeurs est venu sonner à la porte de la maison, phénomène étrange puisque durant le moment où j’ai allumé la lumière du dehors et le temps où j’étais en train de mettre la clé dans la serrure, je l’entendais parler.
Une fois la porte ouverte je découvrais un grand bonhomme, seul qui avait un regard assez singulier, rien de méchant mais juste un peu étrange.
C’était ce genre de commerçant qui parcoure la campagne pour vendre des légumes primeurs et autres fruits, dans un élan de bonté je suis allé voir ce qu’il proposait dans son camion, effectivement il avait de beaux légumes dans des cageots et après m’avoir embrouillé la tête en me donnant les prix au kilogrammes j’ai dit d’accord, pour 25 kg de pommes de terre, 10 kg d’oignons, un cageot de clémentines et deux cageots de pommes et nous avons apporté tout cela au sous-sol dans la brouette, puis soudainement est venu le moment de faire les comptes, et là mon cerveau commence à se remettre en état de marche, ces paroles m’avaient sans aucun doute anesthésiées, en voyant la facture de 172€, c’est a ce moment que j’ai dit: « bin non, cela fait trop cher », rien que pour les pommes il y en avait pour 80€, alors je lui dis qu’à la limite je veux bien prendre les
pommes de terre (37€) quand même et je lui ai dit que c’était quand même le double du prix de mon dernier achat de patates . Donc nous retournons au sous-sol, il reprend sa marchandise tout en secouant la tête et je lui paye ses 25 kg de patates, en lui disant que je m’excusais mais que vraiment c’était trop cher et surtout je trouve l’excuse du conditionnement trop volumineux, il avait l’air déçu quand même le pauvre gars, du coup cela m’a un peu travaillé le soir et j’ai eu du mal à trouver le sommeil.
Lorsque j’ai raconté tout cela à la petite femme qui partage ma vie, elle m’a dit, c’était sûrement : « le vendeur ensorceleur ».
Elle avait bien une petite envie de me taquiner mais comme elle me connaît depuis le temps
qu’elle me supporte, elle s’est abstenue et c’est pour cela que je l’aime.