Ligia oceanica.

Ligia oceanica est un isopode abondant à la limite supérieure de l’estran rocheux. Sa taille moyenne maximale est de 2,5 à 3 cm, sa largeur avoisine le centimètre. L’animal est à peu près deux fois plus long que large. Son corps, ovale et aplati dorso-ventralement, se compose de segments articulés. Sept segments thoraciques portent ventralement une paire de pattes marcheuses (les péréiopodes, tous identiques) et dorsalement une plaque chitineuse. L’abdomen (ou pléon) porte quant à lui cinq plaques. Les douze plaques se chevauchent partiellement, comme les tuiles d’un toit. Leur surface est granuleuse.
A l’avant, la tête, porteuse d’une paire de longues antennes tactiles articulées et d’une paire de gros yeux noirs à facettes.
A l’arrière, le telson, porteur de deux longs uropodes effilés et biramés caractéristiques.
La couleur de l’animal est variable : ocre, vert olive, grise, noire. Elle n’est pas uniforme, mais ponctuée de petites taches.

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Voila une petite bête qu’on peut rencontrer dans le Golfe du Morbihan. La ligie se déplace très rapidement : elle peut atteindre une vitesse de 1,5 km/h.
La ligie est à même de se fondre dans son environnement, grâce à des cellules dermiques remplies de pigments, les chromatophores. De nuit, ces cellules sont contractées : la ligie est claire. De jour, ces cellules se relâchent, donnant à l’animal une couleur ocre, verte ou sombre, souvent tachetée : la ligie adopte plus ou moins la couleur du substrat et passe inaperçue.
Si malgré tout elle est repérée par un prédateur, elle adopte une posture de défense, en se roulant en boule.
Cet isopode, imparfaitement adapté à la vie terrestre du fait d’une cuticule perméable, a mis au point une technique efficace de thermorégulation : dans les failles ou sous les pierres, à l’ombre, elle se gorge d’eau. Elle s’expose ensuite en plein soleil, et cette eau s’évapore : l’animal se rafraîchit.

Sources: ICI.

Vous l’aurez compris, nous n’étions pas en Bretagne juste pour voir des bateaux 😀

 

14 réflexions sur “Ligia oceanica.

  1. En lisant l’article sans avoir vu la photo, je me demandais bien à quoi ressemblait la bête! Je me demande s’il n’y a pas dans les sables de la Loire des cousines de la Ligie. Peut-être même que, au niveau de la centrale de Belleville, elles sont grosses comme des sangliers?

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    1. La solution pour sauver sa peau 😀
      Les prédateurs de la ligie sont essentiellement les crabes et les oiseaux.
      Lors des grandes marées, le territoire des ligies est immergé : elles sont alors à la merci des poissons, comme le bar par exemple.
      A pluche.

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    2. Le ligie océanique est aussi appelé ligie des rivages, cloporte de mer, pou des jetées, pou de mer ou « laou-kerreg » en Breton. Ce très grand crustacé appartient à l’ordre des isopodes, comme les cloportes, les aselles, les puces de mer et les gammares.
      Et oui, c’est de la même famille que ceux qu’on trouve parfois dans les maisons.
      A pluche.

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      1. Je me disais bien qu’il y avait un air de famille 🙂

        Merci pour les précisions et je vous souhaite une bonne journée 😉

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  2. Interessant et je suis toujours admirative de la manière dont les animaux quels qu’ils soient savent s’adapter à l’environnement dans lequel ils évoluent et le camouflage est parfait, bises

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      1. Je voulais parler des cloportes (qu’on surnomme les petits cochons), crustacés qui sont finalement la version entièrement terrestre de ta ligia océanique…

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